mardi 1 juin 2010


La Force apparait comme un ultime effort pour sortir du cycle infernal de la routine, de cette roue qui nous fait croire un jour et désespérer le lendemain parcequ'on est toujours dans la périphérie des choses de la vie. Ici il y a une prise en main du danger, sans crainte, on plonge la main dedans, les mains,celle qui plonge et celle qui aide à plonger. Le lion est de chair, il est bien incarné mais une partie de sa nature est céleste. Le bleu foncé si large, comme pour l'Hermite exprime la douleur qu'il y a à s'engager. Mais comme pour le Bateleur, le lemniscate nous relie à l'infini de tous les possibles. <> dit la Force. <>. Avec huit doigts plutôt que dix, <>. Mon coup de chair n'écoute pas les anges, mais mon instinct vital et le verdoiement de mes désirs. Elle regarde le Pendu dans les yeux comme pour lui dire, <>. Sait-elle déjà ce qui l'attend?


Dimanche 21 mars. La Roue de Fortune avec ce personnage énigmatique mi-roi, mi-sphinx, plein d'une autorité surfaite. Il est entouré d'un fatras de vêtements, de fausses ailes, de plis multiples et informes qui reflètent à la fois son intelligence le jaune, son dynamisme le rouge, sa dégénérescence le vert, une forme de pureté le blanc. Il symbolise je crois toute l'esbroufe inconsciente dont il est l'acteur. La Roue de Fortune signale qu'il est temps de passer à autre chose, qu'il est temps de sortir de cette ronde infernale et illusoire. L'Hermite est rentré dedans parce qu'il tournait en rond sur lui-même, il lui fallait se coltiner la réalité sociale avec toutes ses illusions pour sortir de ses propres rêves, pour les confronter au monde mesquin, mais divin aussi, d'essence divine (beaucoup de bleu azur).

Ce qui est intéressant avec l'approche de Jean Claude Flornoy, c'est qu'elle m'a permis de sortir de cette manie à vouloir chercher le symbole, en se laissant réellement imprégner par l'atmosphère de l'image. Certains symboles apparaissent alors naturellement. Il y a tous les jugements pré-établis, ce jeu épuré, restauré, donne une autorisations pour une autre lecture, merci cher Jean Claude.

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