mardi 20 avril 2010


Avec la magnifique restauration du Dodal par Jean-Claude Flornoy, je me suis laissé aller à l'improvisation sur ces arcanes devenues neuves, une vraie chance. En voici le récit jours après jours de ce dernier mois de mars passé en France.
Aujourd'hui je commence avec le Bateleur de Dodali. Même s'il débute, il n'a rien d'un enfant, c'est un géant aux mains pleines, il occupe tout l'espace, avec devant lui sa table de chair, d'or et de bleu du ciel dans les pieds, ces pieds qui s'enfoncent dans le cadre et l'un d'eux dans le bleu des coups de Maître Jacques. Sa tête est humaine, mais ses mains ne le sont pas, elles sont blanches, pures et neutres, de même que le bâton qui ensemence est neutre. Il active une boule de sang, un ovule. Sa tête d'homme semble inconsciente de ce qui se trame au niveau des mains, c'est "Je suis celui qui suis" qui est en action alors que l'ego se cherche, par le regard extérieur, par le mental, par les pieds d'or sur le sol de chair.