mercredi 21 avril 2010


J'aurais bien continué encore avec le Bateleur et j'y reviendrai sûrement. Mais à ce jour c'est la Papesse qui m'occupe. Elle regarde le Bateleur comme pour lui montrer le livre qu'elle ouvre dans le prolongement de la table, livre de chair et d'or aussi, avec deux bandeaux de ciel comme des pieds de table. Elle semble avoir quelque chose à lui montrer, peut-être le mode d'emploi, son visage est blanc ses mains aussi, comme le cou, les mains et la baguette du Bateleur. Sa robe est ouverte comme une vulve, sa robe rouge comme l'ovule que le Bateleur tient de la main gauche. A l'intérieur de cette vulve de fécondation il y a le livre et un bleu sombre comme l'inconscient. Il y a ici peut-être, le mystère de la création, une telle couronne si tôt. À peine rentré dans la vie il faut se coltiner quelque chose qui semble si puissant, en face de l'insouciance légèrement inquiète du Bateleur, là on passe aux choses sérieuses et cela dépasse l'humain, ça se fait, c'est tout...