jeudi 20 mai 2010


Mais voilà que j'arrive à l'Hermite, après que la Justice ait tracée une voie de l'évidence, il se demande s'il n'est pas allé trop vite, si ses choix sont les bons et il tente de revenir en arrière, de comprendre. Lui qui fut si léger dans le Chariot le voilà bien lourd maintenant. C'est comme s'il avait vieilli d'un coup. L'Hermite vient de Justice, de ce moment suspendu où l'on croit tout savoir, tout comprendre, tout connaitre. Et voilà que tout à coup, le chemin est devenu flou, on cherche, on apprend on souffre, engoncé dans un manteau bleu et froid de solitude.
Les mains sont atrophiées, le bras malingre il semble maigre sous son habit. Sa lampe est son guide, faible lumière, mais son bâton rouge est l'énergie vitale de la terre, plantée ici dans l'eau bleue de l'inconscient, tout petit bout de bleu azur. Que lui est-il donc arrivé, est-ce qu'il rejoint la sagesse après l'éveil de l'ego? C'est le passage obligé de la connaissance, du repli sur soi, des lectures infinies. Certains le voient comme un sage, d'autres comme une débile, lui il est peureux dans sa coquille, il sait beaucoup mais peut-être sait-il trop, il accumule le savoir, il croit trouver enfin, mais un autre livre lui montre à chaque fois une autre voie dans le chemin, alors il écarquille les yeux jusqu'à ne plus rien voir.

mercredi 19 mai 2010


Si le personnage du chariot semble avide de reconnaissance, ce n'est pas le cas de la Justice, qui seule, impassible dicte sa loi. Il va falloir la convaincre, fini la fébrilité, tout est suspendu.

Mercredi 17 mars. Elle semble porter une corde au cou comme un condamné, condamnée peut-être à mesurer les prétentions égotique du Chariot. Il y a la balance qui fait le tri et l'épée qui sanctionne ce tri. Inspirée par son troisième œil qui voit au-delà des apparences. Il y a l'évidence de l'action à mener, ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Encore des ailes, des formes que l'on devine sans les comprendre. Il n'y a rien à comprendre, les choix tiennent autant de l'irrationnel que de la loi karmique, de sont à ce niveau des choix à la maturité incertaine, le Chariot n'a encore presque rien appris, mais déjà il tranche, il affirme avant même que la sagesse n'ait pris place. Du rouge sang, du vert de la vitalité, du bleu sombre, mais inspiré par les anges et le ciel. La Justice triche comme ça l'arrange. Elle est encore jeune, maintenant il faut apprendre par soi même, c'est ce que l'Hermite propose.

samedi 15 mai 2010


Lundi 25 mars. Le Chariot. Avec une main de gloire énorme, celle de droite qui tient son étrange sceptre, et une toute petite main gauche, ce pourrait-il qu'il ne vise que l'action sans l'intuition? Mais ses multiples visages voient partout. Ici le blason est vierge, tu peux y mettre ton nom, il est d'or. Après l'Amoureux, le voilà embarqué dans une aventure, le voilà couronné, il s'est surement reconnu, c'est le même personnage, mais les deux maitresses (muses), sont devenues des chevaux bleus azur.
Le cheval de droite a quelque chose à dire au cheval de gauche, il semble lui indiquer une autre direction, exactement comme les deux muses de l'Amoureux. Sa crinière se mélange à la roue. Mais la direction du roitelet regarde encore avec étonnement vers l'ange de l'Amoureux, il semble avoir ce désir. En fait c'est probablement le centre de tous les possibles. Le sol est noir et fertile, beaucoup d'or. Couronne aux neufs points, l'hermite en apprentissage dans l'énergie rouge. Il est sur un nuage, son chariot touche à la terre, mais lui est dans le ciel, c'est lui qui décide où il doit aller. Mais son chariot ne le mène qu'ici. Le comédien est sur la scène, il y fait son spectacle.

jeudi 13 mai 2010



Le Pape semble sortir d'un pré-requis c'est à dire d'un graphique idéaliste, une sorte de calque, le calque d'un idéal, ou d'un patron (genre couture), c'est un modèle à reproduire ou à suivre.
Sa bénédiction est dirigée non pas vers les individus mais vers un idéal, celui qui défini l'Amoureux, l'ange très complexe, aveugle mais que le bleu azur avec l'énergie de la flèche indique. Comme l'Empereur ne va pas sans l'Impératrice, le Pape ne va pas sans l'Amoureux.
Il est le seul guide pour ceux qui sont en bas, c'est un géant. Entouré des colonnes du sacré qui donnent accès à la connaissance, à l'or, à l'énergie vitale, il mène à la vitalité et à la réflexion et à l'ouverture du cœur.


Dimanche 14 mars. Cet ange prend tout le ciel comme les personnages occupent l'autre moitié de la carte, la partie terrestre. Cet ange est hérissé de toute part c'est une flêche vivante et aveugle, il ne choisit pas, il est cet amour inconditionnel, pourtant l'être au centre bien sollicité doit faire un choix, il ne se contente pas des raisons de l'ange, celle qui lui met la main sur le coeur et qui semble désignée par la flèche n'est pas nécessairement celle qu'il faut suivre, il y a peut-être autre chose à faire que de suivre à cette étape l'appel du cœur. Pourtant le Pape lui, semble indiqué qu'il faut s'occuper de ce que propose l'ange. L'ange est de chair, incarné, mais sa tête est du bleu du ciel, inspirée par le ciel. Peut-être le choix n'est pas un vrai choix, mais la reconnaissance de notre ambivalence naturelle entre la rencontre qui attache et la liberté, comprendre que l'un ne peut aller sans l'autre, se laisser porter par la puissance de l'amour sans rien perdre de notre indépendance. Mais les personnages sont déjà en terre, engloutis déjà par les désirs et les contradictions, on est au début du chemin. La.movrev, c'est moureuse, qu'est-ce qu'une moureuse?
La femme de gauche est verte et rouge pleine d'espoir de nature et de passion, celle de droite est bleu des coups que l'on prend. L'une a une double ceinture jaune comme l'être du milieu, il y a un lien fort entre eux (être libre?).

Aujourd'hui c'est jour d'élection pour des régions qui en France sont une vraie farce.

LA MO(u)RE(u); la mort. Premier signe du ciel, mais étrange, un peu indigeste, les personnages en bas ne pas au courant de ce qu'il se trame au dessus d'eux. Bébé à fesses, avec des membres mal attachés, des sortes d'ailes dans la masse, pas sur le bébé. L'ensemble est éclaté, venant de nul part, c'est la mécanique d'un amour qui se pose là, comme une grosse mouche qui s'écrase sur le par-brise d'une voiture. ça ne tient pas, ça va se disloquer.

dimanche 9 mai 2010

Il est intéressant de constater que si dans le Bateleur la tête est humaine (de chair), au bout du chemin dans le Monde, c'est l'inverse le corps est humain (de chair) et la tête jusqu'au cœur devient immatérielle pure de sa blancheur. La Papesse est une panse qui digère. Le Pape se détourne de l'Empereur et porte son regard sur l'angelot de l'Amoureux.

dimanche 2 mai 2010


L'Impératrice se tourne vers l'Empereur 4, comme si un élément nouveau apparaissait, il fixe ce 4 volant, avec la Force sur son plastron (11 points) et l'Amoureux à la ceinture (6 points). La richesse de son casque chapeau, de ses cheveux d'azur, ses mains solides et biens formées, il en impose vraiment. La sphère de son sceptre est plus petite que celle de l'Impératrice, sans doute plus réaliste, moins idéaliste, moins gorgée, plus plate aussi.
L'Impératrice a donné son bien (l'aigle) à l'Empereur, elle lui a donné son bien et lui, construit, s'assoit dessus, y pose son trône. Ils trinquent ensemble, c'est la complicité totale. Il a le mollet musclé, prêt à la détente, même s'il est en position réceptive, l'Empereur semble actif tout comme l'Hermite chiffre actif semble cependant passif.
Il semble au repos, tranquille mais prêt à tout ce qui peut arriver en confiance, il se sait dans le 4, la stabilité active, et de là tout devient possible c'est une position de maître.